Accueil
Artissimo
Ismaël AGANA
Teddy Konaré
Les "Woody"
Dominic Kanza
Gwendal Brys
Mali Sadio
Nkossi Konda
Ntifafa
Phicault
Piments Noirs
Rojah Lao
"SAFYR"  l'Orientale
Jah Bouba
Nan Kouyaté
Anupayas
Awana

 


Notre espace Littéraire

 


Votre communiqué musical

 

 


 



Pour recevoir nos infos,merci d'inscrire votre adresse email
 ci-dessous


 


 


L'interwiew du Mois


  musique

  STAN TOHON          Roi du TCHINK SYSTEM WATERDUMS


 

Stan TOHON, grande voix de la chanson africaine et créateur du Tchink System nous a accordé cette interview à l’occasion de la sortie de son 27ème album «Non à la violence», en compagnie de l’artiste marocaine Khadija GHAK, devenue son épouse depuis le 7 décembre dernier.


STAN TOHON encompagnie de Khadija OUCHHI (AfriCadenceNews)
AfricadenceNews :
Avec 27 Albums à votre actif en seulement 18 ans de carrière, vous avez traversé en outre, des périodes artistiques très variées, pouvez-vous nous tracer les grandes lignes de cette carrière fulgurante ?

 

Stan Tohon (S.T) :
J’ai commencé en 1977, année où j’ai sorti mon premier 45 tours, j’ai réalisé mon premier album en 1978 et ensuite ont suivi une vingtaine d’albums.

Dans les années 80 Je suis allé chercher la musique, le Tchink-System qui est basé sur des tambours d’eau et des calebasses, « une musique aquatique ».

J’ai reçu le prix de FINE MUSIC en 1992 et puis nominé aux « Découvertes » organisées par RFI la même année.

2 ans après j’ai été nominé aux KORA AWARDS MUSIC dans la catégorie «meilleur espoir africain ».

En 1992 j’ai fait une tournée avec Jacques HIGELIN à la Cigale à Paris.


   Mr et Mme Tohon-Ghak

AfricadenceNews 
A propos de votre musique, on ne peut pas présenter Stan Tohon sans parler du Tchink System et de ses « percussions à l’eau » que vous évoquiez tout à l’heure , pouvez-vous nous parler de ces rythmes et instruments que vous avez inventé ?

S.T :
Le Tchink System est un mariage entre la musique traditionnelle et moderne. Il est composé   à la base d’une musique de cérémonie funéraire,  le « Tchingounmé », devenu une musique de renaissance, même si elle est toujours restée funéraire dans les villages.J’ai ensuite ajouté à cette musique des instruments modernes : la guitare, la trompette, le piano, la basse … c’est ça le Tchink System ; sans oublier bien sûr les tambours d’eau auxquels vous faites allusion :

2 sceaux pleins d’eau où on renverse 2 calebasses pour emprisonner l’air et on joue avec des bâtons en caoutchouc. Ensuite il y a le « Gotta », une grosse gourde en forme de citrouille, les gongs, les flûtes, le claquement des mains et les instruments  modernes.

Le TCHINK C’est aussi une danse très physique, qui glisse vers la transe (expression de tous les corps), non recommandée à certaines personnes comme les femmes enceintes (rires).

AfricadenceNews :
En tant qu’artiste engagé, quel message voulez-vous transmettre à travers vos chansons militantes ?

S.T :
J’essaye de traduire les sentiments et les faits que vivent les populations africaines et plus précisément béninoise, l’alcoolisme, la vie du peuple, les votes trafiqués, les souffrances.

 

Je dis souvent que je fais un travail de «salubrité publique », je trouve qu’il y a trop de chaos, je parle aussi de la dévaluation du francs CFA, du chômage des jeunes. Un autre sujet également me touche beaucoup et que je dénonce, c’est le piratage. J’ai d’ailleurs mis en place une brigade au nom de «Djakpata » (vipère), pour détruire les emplacements des vendeurs de K7 piratées.

Au Bénin j’ai crée le Comité de Lutte contre la Piraterie qui est devenu le Comité National. D’ailleurs, je remercie au passage « AfricadenceNews » pour avoir abordé récemment, ce sujet brûlan,t dans son « dossier du mois ».

 

AfricadenceNews :
« Marcoussis » est le premier titre de votre dernier album «NON A LA VIOLENCE » sorti en avril 2004. La Côte D’Ivoire revient souvent dans vos chansons, quelle est votre relation avec ce pays ?


S.T 
:
C’est un pays que je considère comme ma 2ème patrie, car j’ai fait  une grande partie de ma vie artistique là-bas et je me sens concerné par les événements actuels en Côte d’Ivoire. Déjà dans un autre album intitulé «la force tranquille » je disais qu’on est tous des ivoiriens et je dénonçais  le concept d’ « Ivoirité ». Depuis l’éclatement de la guerre, je n’y suis plus retourné.

Pour ce qui est de la chanson «Marcoussis », c ‘est pour dire que, s’ils ont pris des accords autour d’une table c’est qu’ils sont capables de les respecter.

Il y a d’autres problèmes qui existent déjà qui doivent être réglés et aujourd’hui ils s’entre-tuent avec  des armes extérieures.

AfricadenceNews :
Vous avez fait récemment un « comme back » en Afrique, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

S.T :
Oui, effectivement, à l’occasion de mon 27 ème album, je suis allé faire un concert à Cotonou et  j’ai invité des artistes comme Khadija Ghack. J’ai aussi invité tous les responsables de partis politiques.

Le titre « Marcoussis » a été n°1 au Hit parade, au Gabon, en Côte d’Ivoire, Burkina au Sénégal.

Actuellement, j’ai réalisé 1 DVD de clips des titres de cet album qui sortira bientôt, et je suis sur 1 compilation pour mars prochain avec MANU DIBANGO, SOWETO  STRING  QUARTED (Afrique du sud), le Sénégalais DIOGAL  et D’ALMEIDA MENDEZ du MOZAMBIQUE, compilation produite par BIMLIGHT et sous le parrainage de L’UNESCO. En parallèle est sorti en octobre dernier sur RFO un reportage sur le «TCHINK ATTITUDE »et sera prochainement diffusé sur TV5.

Enfin j’ai crée 1 fond de soutien aux artistes béninois en difficultés de santé qui existe déjà depuis 2 ans.

AfricadenceNews :
Justement dans cet album « NON A LA VIOLENCE », faîtes-vous allusion à la situation en général dans le monde d’aujourd’hui, ou plutôt à celle en Afrique ?


 

 

S.T :
Je fais allusion à la situation dans le monde de façon générale bien sur,  je parle des peuples opprimés, je dis que la violence ne réglera rien, qu’il faut moins de violence. Mais la situation en Afrique m’attriste encore plus. 

AfricadenceNews :
Khadija GHAK a participé  à 2 titres de cet album par l’écriture et l’interprétation, « Choufawa » et « Saisis ta chance », avec l’accompagnement du « grand » MANU et de son  célèbre saxo. Comment est née cette collaboration ?

S.T :
Khadija GHAK et moi ne sommes pas à notre première collaboration. Déjà en 1992, nous avions chanté ensemble dans le titre « Oh » de l’album « ZENIDJAN ». On s’est retrouvé par la suite et on a toujours gardé le contact.

Pour la chanson « Choufawa », nous étions  ensemble en voiture, je me suis mis à chanter en langue « Fon » du Bénin et en français, Khadija s’est mise  à chanter en arabe, on a trouvé que cela faisait un beau mélange culturel…

Nous avons également co-écrit la chanson « Saisis ta chance » où se mélangent aussi les langues, les rythmes et les styles.

AfricadenceNews:
Qu’avez-vous voulu exprimer dans « Le Détroit de Gibraltar » qui est un autre titre de votre dernier album et qui a retenu l’attention des mélomanes, surtout africains ?

 

S.T :
Tout simplement que les africains croient que l’Europe est un eldorado, alors qu’il y a le chômage et que les jeunes y vivent dans la précarité. Je voudrais leur dire qu’au lieu de risquer vie, en allant mourir en l’air, en mer ou dans le désert, ils feraient mieux rester sur leur belle terre et se battre pour leur pays. Même si ces jeunes fuient les réalités de la vie quotidienne africaine parfois cruelles et sans issue, il vaut mieux mourir dans la misère chez soi  que d’aller mourir dans la misère ailleurs.

AfricadenceNews :
Enfin, quels sont vos projets musicaux  à moyen et court terme ? 

S.T :
Je suis actuellement concentré sur mon entrée en studio.

Mais je suis également investi dans un projet de construction d’un grand centre artistique qui sera basé à 20 km de Cotonou sur plus de 2 hectares, où seront hébergés des artistes qui souhaitent trouver leur inspiration dans un air de campagne.


L'équipe d'AfriCadence tient à remercier l'artiste
pour sa disponibilité et sa gentillesse.



Interview réalisée
par
Khadija OUCHHI  

pour AfriCadenceNews
http://www.africadence.com

 


Interviews précédentes

* Viviane Etienne :  La nouvelle Diva de la chanson Camerounaise

                           

*
Nan Kouyaté, la nouvelle perle de la musique mandingue

*Nahawa Doumbia : La Diva

*Jah Bouba : a coeur ouvert...

*MALI K7, L'USINE À RÊVE : Un Français à la tête de l'entreprise malienne

*Alpha Blondy: "Si quelqu'un dit qu'il a compris le problème ivoirien, c'est qu'on...



AfriCadence News



In Memoriam ...   In Memoriam ...  In Memoriam ... In Memoriam ... In Memoriam


Ali Farka Touré
1939-2006
Cliquez sur l'image
pour lui rendre hommage



Ndongo Lô
1975-2005
Cliquez sur l'image
pour lui rendre hommage



Douk Saga
23/05/74 - 12/10/2006
Cliquez sur l'image
pour lui rendre hommage



 


Hit Counter Personnes ont déjà visités notre site

Africadence News, votre journal Culturel et Promotionnel
Copyright © 2004. Live System International Group. Tous droits réservés.
Révision : 03/24/09 14:54:19 +0100.

b.diaby@africadence.com   Pour un partenariat, votre Pub sur AfriCadenceNews ou annoncer un évènement ( concert - festival - rencontre artistique et/ou culturelle ): Merci de contacter Mr B. DIABY