La relève d’Alpha Blondy assurée ?
Une nouvelle star de l’afro reggae est née.
Second d’une famille de huit enfants ( 5 garçons et 3 filles),
Bouba est né le 4 décembre 1965 à Treichville ( Abidjan en Côte-d’Ivoire).
Depuis son plus jeune âge, Bouba
qui a joué dans le sable et grandi avec un certain Ismael ISAAC, Jim
KAMSON, Solo Jah GUNT, Abraham MOUSSA et Hass KEITA ( jeunes rastamen
africains reconnus pour leur talent du reggae) était un fanatique d’Alpha
BLONDY.
Aussi, très rapidement, il imitait ce
dernier et chantait déjà devant son premier public, les habitants de son
village.
A la suite du premier anniversaire de la
mort de Bob MARLEY, Bouba est alors contacté pour son premier grand
rendez-vous : un concert au stade de Marcory à Abidjan devant des milliers
de spectateurs, avec en tête d’affiche : Ismaël ISAAC et les frères KEITA.
Son talent lui ouvre la porte d’une
douzaine de concerts dans diverses salles culturelles et de cinéma avec des
déplacements dans différentes villes ivoiriennes.
La machine est lancée, un concours
sponsorisé par GOLDEN CLUB va le propulser au-delà de toute
espérance. En effet, remarqué par les organisateurs du concours, Bouba
sera sollicité en 1987 pour participer à une tournée dite africaine qui le
mènera dans 20 villes stratégiquement importantes de la Côte-d’Ivoire
notamment dans la boucle du cacao (Divo, Issia, Gagnoa, Daloa, Sassandra,
San Pédro) ainsi qu’à Bouaké et Abidjan.
Mais la petite merveille de l’afro
reggae est vite rattrapée et contrariée par la pression familiale. De fait,
pour des raisons diverses et variées liées à la tradition, son père lui
oppose une interdiction formelle de chanter. Pis encore, il est brutalement
arraché au circuit musical et ramené en France pour y rejoindre ses frères
et sœurs qui y sont déjà installés avec les parents.
S’il est vrai qu’on ne peut cacher les
rayons du soleil avec la main, il est tout aussi indéniable qu’on ne peut
tuer le talent ou l’inné à coups de bâton. Ainsi dès son arrivée en France
fin 87 l’étoile montante du reggae va encore s’illustrer en réalisant la
première partie du concert de BURNING SPEAR lors de leur passage en 1988
dans les Yvelines (ile de France)où justement Bouba habitait.
Il chante également à l’occasion de
l’élection Miss Black à la salle des fêtes des Gatines à Plaisir
(Yvelines) : succès total.
Toutefois, le jeu de cache-cache avec la
tradition ne dure pas longtemps : A la suite d’un concert à Elancourt en
1989, son père découvre qu’il s’était remis à chanter.
Et dans sa logique d’étouffer coûte que coûte l’embryon dans l’œuf, il
décide de déménager à nouveau : direction le Havre.
C’était sans compter avec un talent qui
a la peau dure et les dents longues : En effet Bouba poursuit
inexorablement son ascension contre vents et marrées et se produit une
dizaine de fois en concert dans diverses salles havraises notamment :
la salle Massena, la salle de Graville et la salle de Franklin.
Il va même honorer deux grands
rendez-vous importants :
_ Le mémorial de la mort de BOB
MARLEY en 1990 à la salle des fêtes de Gournay en France où il s’est
produit trois fois,
_ La première partie d’Ismaël ISAAC
et d’Ismël LO au théâtre du volcan au Havre en 1994.
Aujourd’hui, Bouba a grandi et s’est
affranchi du joug parental. Il a écrit et composé un répertoire riche de
quelques 70 chansons pour le grand bonheur du public (qui l’a toujours
soutenu), avec la sortie prochaine de son premier album intitulé
LIBERATION :
C’est sans commentaire et à
consommer sans modération.
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