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L'interwiew du Mois


  musique

Nan Kouyaté, la nouvelle perle de la musique mandingue


Née d’une famille de griot authentique(autrefois maître de la parole et porte parole de roi mandingue) et qui compte aujourd’hui dans ses ramifications, des grands noms comme Coumba kouyaté, Moussogbê Kouyaté, Mory Djely Kouyaté, Sekouba Bambino, l’aventure de NAN commence à 13 ans auprès de son aînée COUMBA dont elle assure les cœurs dans les festivités.



B.Diaby en compagnie de Nan Kouyaté
 

AfricadenceNews : Comment êtes vous venue à la chanson ?

 

NAN KOUYATE : Je suis issue d’une famille de griots authentiques. Chez nous, la chanson est un don et nous faisons partie de la famille KOUYATE connue et reconnue en Afrique pour son appartenance à la caste des maîtres de la parole et du chant.    

AfricadenceNews : Vous avez été d’abord choriste de la célèbre chanteuse du « Goumbé » Koumba Kouyaté (votre sœur aînée), d’où vient le déclic qui vous a fait sauter le pas, pour entamer une carrière de chanteuse à part entière ? 

N.K : J’ai d’abord commencé en tant que choriste de feu ma sœur aînée AMY à qui je rends un vibrant hommage, car en vérité, c’est elle qui m’a appris à chanter. C’est après sa disparition que je me suis remise à chanter avec Koumba. Le fait d’avoir chanté avec mes sœurs n’a fait que réveiller en moi ce don de chanter et cette âme de chanteuse à part entière.   

AfricadenceNews : Vous êtes actuellement l’une des chanteuses mandingues ivoiriennes les plus en vue en Europe, comment expliquez-vous ce fait ?

N.K : C’est la volonté de dieu car nul  ne peut échapper à son destin. Mais il ne faut pas se leurrer, mes consoeurs restées en Afrique sont autant sollicitées là-bas que moi ici. Comme on dit chez nous : « le cabri broute l’herbe à l’endroit où il est attaché. » En fait, chacune de nous tire son épingle du jeu. 

AfricadenceNews : Vous êtes sollicitée pour animer presque tous les week-ends, des grandes manifestations de réjouissance à Paris, à Londres, en Italie et même à New York. A quand un concert de NAN KOUYATE pour le grand public ?

 

N.K : Bientôt. Probablement en l’an 2005, avec la bénédiction de mes nouveaux partenaires notamment AfricadenceNews, ma nouvelle agence de promotion.  

 

AfricadenceNews : Koumba Kouyaté (votre ex-maîtresse du chant) vous suit fréquemment dans vos sorties, est-ce pour vous galvaniser, pour vous soutenir, pour vous suppléer ?  

N.K : Koumba est souvent présente à mes côtés, d’abord en tant qu’invité d’honneur, car les gens ont gardé une belle image et un bon souvenir d’elle. Mais en même temps c’est vrai que sa présence à mes côtés est pour moi très symbolique et, son soutient, ajouté à celui du public ne peuvent que me galvaniser davantage.

 

AfricadenceNews : Votre premier album « Miri » s’est vendu comme des petits pains et a été classé au hit parade « des meilleures ventes en Côte-d’Ivoire » pendant de nombreux mois de l’année 2000. Comment expliquez-vous ce succès fracassant ?

N.K : J’avais déjà acquis une forte popularité au sein de ma communauté malinké au cours de mes nombreuses sorties pour animer des manifestations de réjouissance. Ensuite. le bouche à oreille aidant, tout est allé très vite et le public tout acquis à mes chansons réclamait sans cesse que je sorte un album. C’était chose faite avec la complicité des « Frères YACE », travailleurs infatigables et musiciens de génie. La suite, vous la connaissez…


AfricadenceNews : Avant même d’avoir sorti ce premier album, vous étiez déjà populaire en Côte-d’Ivoire, au point de séduire « les Frères Yacé » (Célèbre groupe de musiciens ivoiriens), avec qui vous avez fait un bout de chemin. Quels sont les secrets de cette popularité ?

N.K : (Rire) A vrai dire, je ne sais pas. Je crois que c’est la chance, ou le destin peut-être.  

AfricadenceNews : Quels sont aujourd’hui vos rapports avec « les frères Yacés » et  avec Abou Diarra, votre premier Manager ?

 

N.K : Je tiens d’abord à rendre hommage à Marcellin qui nous a malheureusement quitté et qui fut pour moi, un grand frère et un soutien moral sans  faille. Si ma première œuvre « Miri » fut un chef d’œuvre, c’est surtout grâce à la griffe des « YACE BROTHERS » : Avec notamment Evariste assurant les arrangements et la direction artistique, Marcellin, les prises de son, et Adolphe, le mastering. Je ne saurais oublier Abou Diarra qui restera pour moi un mécène dans la mesure où il a cru en moi et a pris le risque de me produire. Même si aujourd’hui, la distance nous sépare, je continue de les porter tous dans mon cœur.     

AfricadenceNews : Quelle est la particularité de la musique de NAN KOUYATE dans une région ouest africaine où les chanteuses mandingues sont légion ? 

N.K : Ma musique est un mélange de « Goumbé » et de « Yagba » qui constituent chacune,  un genre musical traditionnel à part entière, parmi la grande diversité des chants mandingues. C’étaient à l’origine, des chansons que nos ancêtres chantaient lors de fêtes de réjouissance comme les baptêmes, les mariages, ou pour chanter les louages des rois, des hommes d’honneur et de nos vaillants guerriers. Aussi, je chante dans une langue intermédiaire entre le malinké, le dioula et le bambara, qui sont les langues les plus parlées en Afrique de l’Ouest.  

AfricadenceNews : A quand votre prochain album ? 

N.K : Bientôt, vers la fin du premier semestre de l’année 2005. 

AfricadenceNews : Pouvez-vous nous dévoiler le titre, en exclusivité ? 

N.K : (Rires), je ne l’ai pas encore choisi, et c’est mieux ainsi, pour réserver la surprise à mes fans. 

AfricadenceNews : Les mélomanes avertis disent que vous avez un timbre de voix remarquable, qu’en dites-vous ? 

N.K : (Rires), Ah bon ! Je ne savais pas. Je les remercie pour ce compliment. C’est un don de dieu. 

AfricadenceNews : Enfin, peut-on s’attendre un jour à voir sur scène, un duo « NAN KOUYATE- NAHAWA DOUMBIA » ou «  NAN KOUYATE- OUMOU SANGARE » ?   

NK : Oui, pourquoi pas, j’adore ces deux grandes dames de la musique africaine. Ce serait  un bon mélange de genres musicaux qui témoignent de la richesse culturelle du grand manding.


 

Interview réalisée par B.Diaby AfricadenceNews


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