Accueil
Artissimo
Ismaël AGANA
Teddy Konaré
Les "Woody"
Dominic Kanza
Gwendal Brys
Mali Sadio
Nkossi Konda
Ntifafa
Phicault
Piments Noirs
Rojah Lao
"SAFYR"  l'Orientale
Jah Bouba
Nan Kouyaté
Anupayas
Awana

 


Notre espace Littéraire

 


Votre communiqué musical

 

 


 



Pour recevoir nos infos,merci d'inscrire votre adresse email
 ci-dessous


 


 

        
 

AU DELA DES APPARENCES : LE MASQUE AFRICAIN

     

Objet de décoration, produit d’une mode « ethnique » ou objet d’art, le masque africain est aujourd’hui pour nos sociétés occidentales un élément dont on oublie trop souvent le rôle et la signification originels.  


   

Par Quietterie ALBIENTZ
     AfriCadenceNews
quietterie.a@africadence.com


Plus qu’un objet, un être animé…
 

En Afrique, un masque qui n’a pas dansé, qui  n’a pas été porté n’a de valeur que pour les touristes étrangers en quête de souvenirs exotiques.  En effet, à l’origine, on trouve deux catégories de masques : les masques sacrés et les masques profanes. L’identité de celui qui le porte reste secrète, et sa personnalité s’efface pour laisser au masque la possibilité de prendre vie. L’homme n’est alors que le support d’un être aux fonctions particulières.



Masque Guéré, Côte d'Ivoire

Les masques sacrés

Les masques sacrés sont ceux que l’on utilise au cours de cérémonies rituelles, ils ne sortent que pour des événements importants de la vie religieuse (par exemple lors des rites de passage, de purification, d’initiation, ou encore de sacrifice). Ils représentent une force, une divinité et sont donc dotés de pouvoirs religieux. Leur rôle consiste à montrer l’invisible et à protéger les hommes des puissances maléfiques.

 
Masque KWo,RDC
 

En général, on reconnaît les masques sacrés à leur grande jupe de raphia de palmier séché, leur coiffe imposante (souvent constituée de plumes, de peaux, ou de tissus recouverts de cauris) et leurs ornements (comme les grelots aux pieds qui permettent de marquer le rythme).


Masque Dan, Côte d'Ivoire


Les masques profanes

Utilisés notamment lors des fêtes de réjouissance, les masques profanes sont faits pour divertir. Ils incarnent souvent les ancêtres et leur fonction est d’attirer leur âme, source de puissance vitale. Immortels, les ancêtres matérialisés par les masques deviennent ainsi les dépositaires du patrimoine culturel de l’ethnie. Détenteurs de la mémoire collective, ils transmettent l’histoire du peuple en question.


Masque lunaire Fang, Gabon

Malgré la grande diversité des personnages qu’ils peuvent représenter,  un certain nombre de masques sont utilisés très fréquemment :

-  le masque griot : compagnon du masque sacré et chanteur solitaire, il lui adresse des louanges,

-  le masque chanteur : présent dans toutes les fêtes, il est une sorte d’historien généalogiste et vante les exploits des ancêtres,

-
  le masque danseur : doué d’une grande vitalité, il est très souvent accompagné du masque chanteur,

-  le masque mendiant : en attendant d’être initié à la danse, à la guerre ou au chant, il distrait l’assemblée par ses mimes et ses plaisanteries et mendie de la nourriture. 

Le masque africain  valorisé ou menacé ?

 Les masques jouent dans les sociétés traditionnelles africaines un rôle essentiel : ils permettent par le biais de rites et de cérémonies de maintenir ou de rétablir l’harmonie sociale. Un masque a pour vocation d’être porté, animé. Il n’a de valeur que s’il danse ou chante. S’il est vrai que son rôle traditionnel s’efface progressivement au profit d’un artisanat destiné à être vendu, il n’en reste pas moins un élément aussi important dans sa symbolique comme dans son rôle concret que peut l’être l’arbre à palabre.


Masque Demba,
Guinée

Aujourd’hui qu’en est-il ? Le masque africain trouve dans sa commercialisation une forme de valorisation toute différente de son origine. En Europe plus qu’ailleurs, il devient un objet de décoration presque banal. Il est certain que cette commercialisation n’est pas sans bénéfice pour les artisans africains et permet une relative diffusion de leurs cultures. Mais n’oublions pas que même loin de leurs racines, les masques qui trônent dans nos salons ont peut-être été pour un temps le siège d’esprits, témoins et acteurs indispensables de cérémonies traditionnelles. N’oublions pas qu’avant d’être de simples objets esthétiques, ce sont des objets issus de traditions ancestrales et destinés à vivre…
 

 

 


Par Quietterie ALBIENTZ
     AfriCadenceNews
quietterie.a@africadence.com

 


Source Photo des Masques: KWO ,Demba, Heaume, Cihongo
Musée Dapper - Paris
50, avenue Victor Hugo
75116 Paris
Tél : (1) 45 00 01 50


Dossiers précédents

* Janvier 2005 :  Les webradios et la musique africaine

* Décembre 2004 : La Piraterie, à qui la faute ?

* Novembre 2004 : Zouglou, que sont-ils devenus ?

* Octobre 2004 :   Qu'est ce que le KOTEBA ?

* Septembre 2004 : La Prudencia envahit Abidjan

 



AfriCadence News



In Memoriam ...   In Memoriam ...  In Memoriam ... In Memoriam ... In Memoriam


Ali Farka Touré
1939-2006
Cliquez sur l'image
pour lui rendre hommage



Ndongo Lô
1975-2005
Cliquez sur l'image
pour lui rendre hommage



Douk Saga
23/05/74 - 12/10/2006
Cliquez sur l'image
pour lui rendre hommage



 


Hit Counter Personnes ont déjà visités notre site

Africadence News, votre journal Culturel et Promotionnel
Copyright © 2004. Live System International Group. Tous droits réservés.
Révision : 03/24/09 14:54:15 +0100.

b.diaby@africadence.com   Pour un partenariat, votre Pub sur AfriCadenceNews ou annoncer un évènement ( concert - festival - rencontre artistique et/ou culturelle ): Merci de contacter Mr B. DIABY