CONCERT DE TIKEN JAH FAKOLY AU ZENITH LE 29 avril 2005
Reportage B.Diaby
AfriCadenceNews
TIKEN JAH FAKOLY, l’enfant terrible de l’« Afro
reggae » a enflammé la capitale française ce vendredi 29 avril 2005. En
effet, dans un style de « panafricaniste » et « de voix des sans voix » qui
lui colle désormais à la peau, le reggae man africain le plus engagé de sa
génération a célébré la messe de « l’afro reggae roots » dans un Zénith
archi comble et multicolore.
Un ballet de danse traditionnelle africaine a annoncé
les couleurs, rythmé par la cora, une flûte traditionnelle et les
percussions de trois magiciens du « djembé ». Au fonds de la scène on
pouvait voir une grande affiche à l’effigie de TIKEN JAH, cambré sur son
cheval de guerre, fléchettes au dos, arme au poing, tel un guerrier « sofa »
de Samory Touré (l’empereur du Wassoulou) ou « un guerrier mandingue » de
Soundiata Kéita (l’empereur du mandingue).
Sur cette affiche intitulée « pour une Afrique libre et
indépendante », puis « africa unity », TIKEN JAH FAKOLY est justement
encadré des grandes figures de la résistance, de l’indépendance et de
l’unité africaine, tels que : Samory Touré, Hailé Sélassié, Kwamé N’Krumah,
Thomas Sankara, Djomo Kenyata et Nelson Mandéla.
C’est dans cette ambiance surchauffée que l’artiste
fait son apparition, sous l’ovation du public tout acquis à sa cause. Se
réclamant défenseur d’une Afrique divisée, opprimée et corrompue par les
appétits voraces et les tentacules dévastateurs de l’occident, le sulfureux
rastafari n’est pas allé du dos de la cuillère. En 2 tours de chants, il a
égrené plusieurs morceaux de son riche répertoire, avec des titres chocs
comme : « le balayeur balayé », « on a tout compris », « mon pays va mal »,
« quitte le pouvoir », « cours d’histoire », « ils ont partagé le monde »
(titre de son dernier album) qui a conquis plus d’un mélomane, sans oublier
« Tata » pour donner une touche romantique à cette soirée là. Même si au
passage, il n’a pas porté de gant pour dénoncer le « hold-up électoral de la
dynastie Eyadema » au Togo sous l’œil complice de la communauté
internationale. Le public a eu bien du mal à décrocher a la fin du
spectacle, scandant avec vigueur que TIKEN JAH revienne avec ses musiciens
de talent dont Elvis (ingénieur du son), Julie et Chana (choristes), Didier
à la trompette, J.B Mondélé au saxo, Djongo le bassiste Rest Mandjoul à la
percussion…, bref quelle soirée !!!
Reportage B.Diaby
AfricadenceNews
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