|
|
Mardi 23 novembre au Théâtre de L’AGORA
Cliquez sur la photo pour l'agrandir AfricadenceNews était là pour vous La rebelle, la grande diva du wassoulou (sa région natale), l’impératrice de la chanson malienne, bref, les mélomanes africains et non africains ne tarissent pas d’éloges pour qualifier celle qui osa chanter alors qu’elle n’en avait pas le droit au regard de la tradition, du fait de son appartenance à la caste des forgerons et non à celle des griots (détenteurs de la parole et du chant). S’il est vrai comme on dit en Afrique, « qu’on ne peut cacher les rayons du soleil avec la main », il est tout aussi vrai que l’on ne peut empêcher l’inné de s’exprimer nonobstant les interdits. NAHAWA DOUMBIA n’a pas échappé à cette règle : Celle qui, dès sa tendre enfance se cachait pour chanter va rapidement gravir les échelons et se hisser au piédestal de la musique africaine. Ainsi, en 1980, elle remporte le premier prix de la célèbre Biennale de Bamako avec « Tinye De Be Laban », puis le concours « Découverte de RFI ». Ce mardi 23 novembre 2004, dans la prestigieuse salle du Théâtre de l’Agora à Evry (région parisienne) NAHAWA a une fois de plus gratifié le public d’un spectacle à la hauteur de sa réputation. En deux tours de chants et sur fonds de conseils aux et aux autres, l’enfant terrible de la chanson malienne a célébré l’amour, chanté le mariage et la joie de vivre ensemble , puis sur un ton plus mélancolique des chansons comme « Diby » ( l’ombre, l’obscurité), titre de son dernier album. Cette œuvre qui, comme son auteur NAHAWA est l’incarnation de la modernité dans le respect des formes a été réalisé à Paris en Juillet 2003 avec la complicité de Jean-Philippe Ryckiel aux arrangements et clavier. Ce soir, la tombeuse de tabou n’a pas failli à sa tradition de faire tomber les tabous pour le bonheur du public. En effet, entourée de ses illustres musiciens avec notamment : Alassane Cissoko au « Djembé », Mohamadou Diarra au « Dounou », Filifin Diakité au « Kamalé N’goni » et Diakaridia Konaté au « petit Camalé N’goni » sans oublier bien sûr le chef d’orchestre, l’inévitable N’kou Bakayoko à la guitare acoustique, NAHAWA DOUMBIA a une fois encore défié les gardiens de la tradition africaine. Elle a égrainé quelques chansons et fait des démonstrations de danse de chasseurs, jadis réservés aux seuls initiés. En somme, c’est un public comblé qui est sorti du Théâtre de l’Agora, marqué par la voix lumineuse et la générosité sur scène d’une NAHAWA DOUMBIA tout feu, tout flamme et par sa musique qui demeure sensuelle et festive. Les absents ont encore une chance de se rattraper au festival d’Africolor les 9, 10,11 et 12 Décembre prochains.
|
|
Personnes ont déjà visités notre site
Africadence News, votre journal Culturel et Promotionnel |