Le reportage du spectacle de Cheick Tidiane SECK au Tryptique
Reportage B. DIABY
(AfriCadenceNews)
Depuis un quart de siècle, on a pu lire
le nom de Cheick Tidiane SECK sur un nombre impressionnant
d’enregistrements de Salif Kéita, Joe Zawinul, Graham
Haynes, Touré Kunda et Mory Kanté. Reconnu par ses pairs,
pour ses qualités d’arrangeur, de compositeur, instrumentaliste, SECK a
désormais la reconnaissance du grand public pour avoir signé les
arrangements de « sarala » (un album jazz fortement inspiré de la tradition
malienne)aux côté du légendaire Hank Jones. Tout récemment, la publication
de « MandinGroove », premier recueil solo de SECK, remet le Claviériste sous
les feux de l’actualité musicale. Cet opus militant et onirique donnera
toute sa force à la tournée entamée par SECK cette année.
C’est justement à l’une de ces sorties,
ce 23 février 2005 au Tryptique (142, Rue Montmartre) à Paris que « AfricadenceNews »
était là pour vous. Reportage :
Ce fut une soirée chaudement « Groove »,
au rythme musical à la fois interculturel et multicolore, dont seul, Cheick
Tidiane SECK, l’enfant terrible de Ségou, a le secret.
Un groupe de musiciens explosif,
constitué d’individualités marquantes vont tenir en halène, un public tout
aussi multicolore, dans un « Triptyque » archi comble des grands soirs.
Des chanteurs aux batteurs, en
passant par les percussionnistes, les guitaristes ou le trompettiste, chaque
artiste, chaque musicien, va exprimer avec brio, le rôle qui lui est dévolu
sur scène, en faisant étalage de son talent et de son savoir faire au
service du son collectif ; le tout sous l’œil magistral, la doigtée, les
boutades et les touches de génie au clavier, du maestro Cheick Tidiane SECK.
D’abord, c’est l’inimitable KABINE
KOUYATE à la voix d’or qui a ouvert les hostilités avec une chanson hommage
au « jeune frère » Mahamadou Tandja, mortellement victime de la violence
policière française, sur un ton mélancolique, qui a touché le public.
Par la suite, si la communion ou le défi
entre le percusionniste au « Djembé » et MININO GARAY, (le percussionniste
venu du Vénézuéla) était captivant, les batteurs BILLY SERY, (que les
Ivoiriens appellent affectueusement « Billy Syncope »), DAMIEN SCHMITT,
YOANN SERA ont tour à tour fait tressaillir le public en faisant des
miracles avec leur instrument. Le sulfureux MAO OTAYECK de « Solar system »
à la guitare, est resté toujours égal à lui-même, avec à ses côtés, ADRIEN,
le bassiste.
Par ailleurs, si TAMANGO ( le « tape
dancer ») à la claquette n’a laissé personne indifférent, le couple PABAN
DAS BAUL, (« le bahoul » venu du Bengladesh) a apporté à la sauce, une
touche orientale avec sa petite guitare « indou » et sa clochette
crépitante. Enfin, cette soirée, incontestablement enrichie par la trompette
du grand ALEX et la flûte magique « Nehin » de HAROUN TEBOUL, avec les voix
de QUEEN ETTEMEY( du Cameroun), de JUAN ROZOFF ( le « Prince » français) et
de bien d’autres, a véritablement produit une musique du monde,
d’inspiration africaine.
Cette soirée là, Cheick Tidiane SECK et
ses « Complices » ont emmené le public dans un voyage parsemé d’interludes,
de moments légers et d’instants plus graves, au plus loin et en musique s’il
vous plaît. Bref, les absents ont eu vraiment tort !!!
Reportage réalisé par B. Diaby
AfricadenceNews
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