Awana :
entre le jazz et le traditionnel
Par Lyvie Mogou
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La première fois qu'on les écoute, on est subjugué par ce style de
musique
quelque peu sorti de l'ordinaire. Un brin de jazz, un brin de traditionnel
et une étincelle de ce qu'ils appellent "Djapou djapette" peut enflammer les
scènes. C'est Awana qui pose son flow.
Awana est un groupe de jazz digne de la perle des lagunes
qui crée une musique originale à mi-chemin entre lejazz et le traditionnel,
tout en étant tout cela à la fois : c'est le Jazz fusion.
A l'origine Namory Cissé et Manu Yonda, batteur et saxophoniste
respectivement, décident de monter un groupe après avoir traîné la savate.
De fil en aiguille, cinq autres musiciens se retrouvent impliqués dans le
projet : Ernest Camara au clavier, Victor Bekono à la guitare, Pelé Cessou
dit le Pelé de la basse, Abou et Laye M'baye, tous deux percussionnistes.
Plus que sept copains, c'est l'Afrique qui se retrouve et se reconnaît dans
ce groupe, avec toute sa richesse artistique : quatre Camerounais, deux
Ivoiriens et un Sénégalais. Awana signifie en langue Koyaka (du nord de la
Côte d'Ivoire) "Nous sommes là, comptez avec nous". Le groupe
n'aurait jamais dépassé le stade de la chrysalide s'il n'y avait eu un
certain Sery Sylvain, le producteur qui crut à ce rêve fou, celui d'imposer
le jazz à une Afrique qui préfère de loin ses musiques dansantes. Celui-ci
accepta de faire route commune avec le grroupe avec le pari de le faire
voler bien haut.
C'est en 1995 que sort des studios ivoiriens le premier opus de ce groupe,
intitulé Djapou djapette ; un opus de 16 titres qui sort des sentirs
battus et propose aux mélomanes une musique particulière et audacieuse.
L'orientation musicale est une nouvelle approche de la musique africaine,
faite de percussions finement dosées dans une orchestration globalement
jazzy que soutient une technique de chant toute particulière qui intègre des
styles propres aux rites funéraires, rites de purification et autres
chansons populaires entonnées lors des travaux champêtres. Awana est donc un
véritable bouillon de cultures, une vision moderne et différente de la
musique africaine.
Le succès connu par le premier opus se confirme sur les deux autres qui vont
suivre, Djapou djapette acte II et Extase à l'état pur. Le
public de Awana est élitiste au départ mais peu à peu, toutes les couches
sociales s'intéressent à leur création. Awana désenclave ainsi quelque peu
le jazz et le transporte sur les scènes africaines, lors du MASA 97 (Marché
des arts du spectacle africain) à Abidjan et en 1999 au Festival Jazz sous
les manguiers à Yaoundé.
Quelques membres du groupe mènent aujourd'hui une carrière solo, mais le
public espère bien retrouver très bientôt l'ensemble dans un nouvel album.
Source :
http://www.djembe-magazine.com/awana.html
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Tchapou-Tchapette : c'est le
style musical du groupe Awana et c'est aussi leur planète imaginaire dont ils
sont originaires. Tchapou-tchapette, c'est une musique sans pareille aux
couleurs des rythmes africains les plus divers : Abodan, Boloï, Ziglibiti,
Bikutsy, M'balax, Yartchana, Goly, Gahou, Méto, Bensikine, Marobayossa, etc.
épicés de funk, reggae, soul et couronnés de jazz, le tout sur un mixage de
langues : gouro, dioula, wôlof, koyaka, bangante, baoulé, français et anglais.
Avec ses sept membres venus des 4 coins d'Afrique (Côte d'Ivoire, Sénégal,
Cameroun), Awana est le laboratoire de recherche en tradition et modernité,
spécialiste en architectures musicales polyrythmiques mélangeant genres,
inspirations et nationalités. Dans Tchapou-Tchapette acte 2, AWANA persiste et
signe. Tout en étant dans la logique du premier album, celui-ci propose une fois
de plus une musique de qualité exceptionnelle à la conception canadienne et
s'adressant à un public plus large dont les mordus du jazz, les érudits de
musique recherchée et les passionnés de découverte sans frontières. Cet album
comporte 12 titres dont la quintessence reste la musique africaine avec comme
composante plusieurs rythmes africains : le Mbalax/Rock dans " Yoff ", le
Blensiki fusionné à l'Abodan dans " Amou bla ".
Source:
http://stage.vitaminic.fr/main/awana Ecouter Awana :
http://stage.vitaminic.fr/main/awana/all_tracks/
Jazz Fusion
Awana fait la différence
Awana, le groupe panafricain jazzy, n'a donné jeudi 6 mars
dernier, à l'Hôtel Ivoire, qu'une toute petite idée de ce dont il est capable de
faire. Pourtant les mélomanes, qui ont (relativement nombreux) effectué le
déplacement, se souviendront longtemps de sa prestation.
Là, en direct Cissé Vamarou,
lead vocal et batteur émérite ( de la trempe de Manu Katché), Manu Yodan,
saxophoniste jusqu'ici inégalé, et tous les autres transcendaient tous les
styles pour trouver les leurs. Des styles faits d'une insolente liberté, fruit
d'une maîtrise totale de l'instrument et de la pensée. Un bonheur qu'on avait
pas partagé depuis longtemps avec le jazzistes. Par moments les sept musiciens
flirtaient même avec un jazz qu'on pouvait qualifier de hors pistes pour ne pas
dire "free". Ils ont pris ainsi des risques "insensés" avec une sorte de
jubilation intérieure qui contamina toute la salle. C'est que Awana ne veut pas
se laisser emporter par les courants jazzy à la limite du plagiat des uvres de
Louis Amstrong et autres charly Parker. Les chansons connues ou non comme "Banguidrome"
"Magic Afric" "Voyage" etc. dégagent des sons et des rythmes typiquement
africains : ziglibity, goli, m'balax enrobés d'un feeling jazzy très harmomieux.
L'affaire s'est terminée par une ovation interminable.
Awana est composé de musiciens d'horizons divers et aux multiples talents. Ce
n'est donc pas étonnant qu'ils aient établi la différence par un jeu puissant,
une manière très particulière d'embellir les thèmes qui ont séduit le néophyte
public d'un soir.
Ce qui les caractérise encore, c'est qu'ils ont exprimé des sentiments
individuels, des notes dites et redites, créant la cadence avec un sens
extraordinaire du rythme.
Cendres Glazaï
Awana...à la
recherche d'une musique universelle.
1. Le monde noir/2.
Sixième sens/3. Yoff/4. Amou bla/5. Massé/6. Neighbour/ 7. Djomaya/
8. Tressia/
9. Peter/10. Bagama/11. Ato/12. Awana.
Découverts en 1997 par les disques Nuits d'Afrique, Awana
s'impose désormais comme l'une des meilleures formations panafricaines.
Fusion subtile et toujours harmonieuse des rythmes africains, du zouk et du
jazz, leur musique surprend par la profusion de ses sonorités nouvelles.
À l'honneur cette année au Festival international des nuits
d'Afrique, le groupe Awana a fait parler de lui par la sortie de son nouvel
album " YOFF ". A-typique et inclassable, celui-ci s'inscrit dans la lignée de
cette recherche de fusion entre tradition et modernité, et en est
l'aboutissement.
Qui plus est, la participation de l'excellent guitariste
québécois Michel Cusson (l'un des fondateurs du groupe UZEB et compositeur des
musiques de la série OMERTA), ainsi que celle de la section cuivres insufflent à
l'album cette petite note magique qui envoûte l'auditeur et l'entraîne au-delà
des frontières musicales traditionnelles.
Le chant, enfin, substantiellement africain puisqu'il
s'inspire des rites vocaux traditionnels, n'en reste pas moins original puisque
Namory Cissé, le batteur-chanteur du groupe, y mêle langues (français, anglais)
et dialectes (dioula, wolof, baoulé, bangante, gouro), s'inscrivant ainsi dans
l'esprit général de l'album.
Pas étonnant donc d'apprendre que Michel Cusson, ce musicien
toujours avide de participer aux productions qu'il juge intéressantes, ait
accepté d'aider pour les arrangements et la réalisation le groupe Awana, qui
signe là leur meilleur album, un chef-d'oeuvre bigarré qui fustige tous les
présupposés styles musicaux.
Mathilde Henry.
Club Culture.
culture
Musique
Tchapou-Tchapette acte III
"L'Extase à l'état pur" du groupe Awana
Après Tchapou-Tchapette acte I en 1995 et acte
II en 1999, le groupe Awana qui fait de la musique Jazz, vient de mettre sur le
marché son troisième album Tchapou-Tchapette acte III, cette fois baptisé
"Extase à l'état pur". Le samedi dernier, cette cassette a été
officiellement présenté à la presse à l'Hôtel Sofitel. Au cours de la
cérémonie-présentation animée par Séry Sylvain, producteur dudit groupe, étaient
présents plusieurs personnalités du show-biz et de M. Koné Dramane, ministre de
la Culture et la Francophonie.
Pour ce dernier, "à travers la
composition des différentes nationalités africaines, le groupe Awana donne la
preuve tangible que la parfaite coexistence entre les peuples africains est
réelle et dénote un panafricanisme vrai". Créé en 1993, Awana donne dans
le Jazz avec une musique audacieuse qui échappe aux conventions. A l'image de sa
musique, Awana est un mélange de nationalités. Il est composé de 5 Ivoiriens, un
Congolais, un Camerounais et un Sénégalais tous des instrumentistes doués.
Tchapou-Tchapette qui en fait est un concept,
symbolise le style musical du groupe. C'est aussi une planète imaginaire dont
ils sont originaires. Musique sans pareille aux couleurs de rythmes africains
les plus divers qui passe en revue le Zigligbiti, la Boloï, l'Abodan, le Bikutsy,
le M'balax, le Yatchana, le Goly, le Gahou, le Méto, le Ben's Kine, le
Marabayassa, etc. Le Tchapou-Tchapette bénéficie de touches Funk, Reggae, Soul.
Le tout soutenu part une rythmique jazzie et chanté en Gouro, Dioula, Wôlof,
Koyaka, Baoulé, Français et Dida.
"Extase à l'état pur", le nouvel album de
Awana a été enrichi de l'apport de deux chanteurs de métiers : Akezo et Romuald.
Composé de 12 titres aux mélodies envoûtantes, illustrés à travers "Douleur", "Djonon",
"Awana Bali", "Espoir", "Gouza" et bien d'autres encore. Cette œuvre majeure
montre la maturité du saxophoniste Yodan et ses camarades.
Toujours fidèle à ses thèmes de prédilection,
le groupe Awana fustige avec véhémence les assassins de la joie, prône
l'africanisme pour une Afrique unie et forte, exhorte les humains à plus
d'amour.
J.L Nakou
Source :
http://www.leliberal.net
Festival de Jazz
La 1ère halte de Conakry |
Sans être superstitieux, les organisateurs
du festival de Jazz, 1er du genre en Guinée, ont choisi un vendredi 13,
comme pour exorciser la réceptivité de nos scènes à cette musique chargée
d’histoire. Une histoire douloureuse qui a produit des mélodies pour
épanouir le cœur des hommes. C’est aussi ça, le génie du paradoxe humain.
Ali Kéïta, venu du Mali avec son balafon, a étalé sa virtuosité mystique. Le
«Gombo jazz» sous la houlette de Maître Barry a servi un concentré de
talents entre autres avec Papa Kouyaté le fou du rythme, tout un spectacle
aux sonorités percutantes, Talibé et sa trompette au son du cor; Mamadouba
Camara MC au doigté magique, et Maître Barry lui-même, sautillant entre Saxo
, flûte et clarinette…Quel beau spectacle!
Le Groupe Panafricain Awana, basé en Côte d’Ivoire, a posé le troisième
jalon de la soirée. Dans la même barque, le Congo, le Bénin, le Cameroun, la
Côte d’Ivoire, dirigé par Manu Yodan, un inconditionnel de feu Cheick Smith
Shérif ce virtuose du «Toubabou Balla», (balafon des Blancs) comme il
appelait le piano. Sacré Manu Yodan ! Plus Guinéen que les Guinéens
eux-mêmes ? En tout cas, il aura remis sur scène un discours aux relents
anti-colonialistes, «Black Poweriste»… Bref afrocentrisme ! Le «Tchapon
Tchapet», philosophie rythmée pour en appeler à la paix et à la concorde,
soutenu par les percussions de Ali Kéïta, sera aussi servi. Une belle
reprise de «Take Five» de Dave Brubeck qui passe pour un classique du Jazz.
Le Bembeya Jazz national, légendaire, avec Sékou Bembeya, Youssouf Bah,
Achken Kaba, aura été égal à lui-même.
Une première expérience réussie en Guinée, depuis 6 ans que cette caravane
de Jazz conduite par «Dunhill» a commencé.
A. Roy
source :
http://www.mirinet.net.gn/lynx15/LYNXCULTURE/body_lynxculture.html
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